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Les humains sont fiers de beaucoup de choses,

des accélérateurs de particules, de la poésie, des Pokémon®.

Toutes ces choses rendues possibles grâce à quelque chose que les humains chérissent grandement,

l’intelligence.

Nous considérons l’intelligence comme une aptitude, comme la taille ou la force.

Mais quand nous tentons de la définir, les choses se compliquent.

En bref, l’intelligence est un mécanisme censé résoudre des problèmes,

surtout celui consistant à rester en vie, qui implique :

• Trouver de la nourriture et un abri

• Rivaliser avec des concurrents à la reproduction

• Ou fuir les prédateurs

L’intelligence ne forme pas un seul ensemble.

Elle comprend la capacité de recueillir de la connaissance,

d’apprendre, d’être créatif, d’établir des stratégies

ou de se laisser aller à la réflexion constructive.

Elle se manifeste suivant une grande variété de comportements,

allant des réactions mécaniques ou instinctives

à divers degrés d’apprentissage

puis à une certaine forme de conscience.

Mais tous les scientifiques ne savent pas où elle commence

et ce que l’on peut considérer comme de l’intelligence.

Afin de rendre ça encore plus compliqué,

l’intelligence est également liée à la conscience,

du fait que notre perception nous est utile afin de résoudre des problèmes.

Mais nous avons déjà exploré le concept de “conscience” dans une autre vidéo,

donc nous le mettrons de côté pour aujourd’hui.

Ok !

L’intelligence n’est pas forcément très claire,

donc nous pouvons la considérer comme un ensemble flexible de compétences

une sorte de boîte à outils.

#1 Outils basiques

Les outils les plus basiques de notre boîte à outils

consistent à rassembler de l’information, de l’assimiler et d’en apprendre quelque chose.

L’information sur ce qui nous entoure est recueillie par nos sens tels que la vision,

l’ouïe, l’odorat, le toucher ou le goût.

Ce qui nous aide à nous déplacer et réagir au monde extérieur de la meilleure façon.

Mais les organismes vivants doivent également tenir compte de l’état de leurs propres corps,

comme la faim ou la fatigue.

L’information est à la base de toute action pour les êtres vivants,

et, sans elle, vous restez à la merci de votre environnement,

incapable de réagir correctement ou instinctivement.

L’information est bien plus utile si nous pouvons la conserver et l’assimiler,

ce qui nous amène au second outil, la mémoire.

La mémoire est la capacité d’assimiler et de réutiliser de l’information,

ce qui permet à un être vivant de ne pas redémarrer de zéro

à chaque qu’il perçoit quelque chose d’intéressant.

Les souvenirs peuvent concerner des événements, des lieux ou association des deux,

ou des comportements, tels que la chasse et l’alimentation.

Certains, comme le vol, doivent être répétés encore et encore afin d’être maîtrisés.

C’est ce que nous appelons l’apprentissage.

Le processus visant à mettre en œuvre une série de volontés et actions.

Basiquement une série de comportements à répéter, pouvant être variés et adaptés.

Ces trois outils permettent même à des espèces peu intelligentes

à agir de manière surprenamment intelligente.

Les myxomycètes unicellulaires, formant une seule et même cellule fongique,

présentent des comportements similaires à ceux d’un animal de faible intelligence.

En les plaçant dans un labyrinthe avec de la nourriture à son extrémité,

le myxomycète explore son environnement

et marque sa progression avec des traînées fongiques,

étalant ainsi sa mémoire sur le sol.

En continuant d’explorer, il évite les issues bloquées et trouve son chemin vers la nourriture.

Plutôt que de rester bloqué dans des voies sans issue,

le myxomycète adopte son comportement afin de gagner du temps et de l’énergie.

Ce comportement est instinctif et les scientifiques ne savent pas déterminer s’il s’agit d’intelligence,

bien que cela lui confère un avantage certain.

Les abeilles sont l’exemple même d’une intelligence plus adaptative.

Des scientifiques ont entraîné des bourdons à bouger une balle de couleur

dans un orifice doré en échange de sucre.

En plus d’être particulièrement efficaces dans ce comportement, qui ne leur est pas naturel,

elles ont gagné en efficacité au fil du temps.

Quand plusieurs balles leur étaient disponibles,

les bourdons ont choisi la balle la plus proche du but,

même si elle n’était pas de la même couleur que la balle d’entraînement.

Sucre <3

Pour des problèmes plus complexes, nous avons besoin d’encore plus de flexibilité.

#2 Outils avancés

En se servant des outils basiques, des animaux plus complexes

possèdent une liste plus longue de problèmes à résoudre.

Ils peuvent mémoriser n’importe quel type d’association,

de connexion et de mécanisme.

Nous appellerons cet outil - la “bibliothèque du savoir”.

Prenez les ratons-laveurs, par exemple.

Leur nourriture favorite est celle que nous consommons.

Leur capacité à mettre la main sur de tels trésors

repose sur un mélange de compétences théoriques et pratiques,

qui font d’eux de parfaits petits cambrioleurs,

capables d’ouvrir des fenêtres et déverrouiller des portes.

Dans une étude, on a donné à des ratons-laveurs des boîtes protégées par divers mécanismes,

tels que loquets, verrous, poignées et barres.

Il leur a fallu moins de 10 essais afin d’ouvrir ces boîtes.

Même lorsque différents mécanismes étaient placés dans des combinaisons toujours plus difficiles,

devant être résolues dans le bon ordre et avec divers degrés de force.

Une année plus tard, les ratons-laveurs se souvenaient toujours comment ouvrir les boîtes

et étaient tout aussi rapides que la première fois.

Au-delà de notre bibliothèque d’associations et de compétences,

l’outil le plus impressionnant reste notre créativité,

une sorte d’adhésif mental.

Être créatif signifie produire quelque chose de nouveau et de valeur

à partir de choses sans aucun rapport entre elles.

Dans le contexte de l’intelligence,

cela implique de créer de nouvelles connexions, pour le moins inattendues.

Allier une situation avec des souvenirs et des compétences

pour aboutir à une solution unique à un problème.

Dans une autre étude sur des ratons-laveurs, des chercheurs leur ont montré,

qu’en rajoutant des cailloux dans un tube rempli d’eau,

ils pouvaient faire monter le niveau de l’eau afin d’atteindre un marshmallow flottant.

Un raton-laveur eut une bien meilleure idée :

il renversa le tube.

Une autre facette de la créativité consiste à utiliser une autre ressource pour une tâche -

les outils physiques.

Comme les primates utilisant des brindilles pour récupérer des termites dans les arbres

ou les poulpes qui s’abritent dans des noix de coco

comme une sorte d’armure portable afin de se protéger des prédateurs.

Collecter des ressources pour plus tard

est lié à une dimension plus avancée de la résolution de problèmes -

la planification.

La planification implique de prendre en compte les activités requises pour un but défini

et les mettre en commun dans un plan.

Quand des circonstances inattendues et de nouvelles possibilités se présentent,

elles doivent être considérées en fonction de leur affinité avec le plan.

Un exemple de ce comportement intelligent

est de conserver de la nourriture pour la consommer plus tard.

C’est un comportement instinctif chez les écureuils.

Mais même si cacher de la nourriture fait partie de leurs instincts,

ils ont toujours besoin d’utiliser des compétences de réflexion pour aboutir à la meilleure décision.

Les écureuils examinent chaque noisette

et jugent le temps et l’effort nécessaire pour la cacher

contre le bénéfice qu’ils pourraient en tirer.

Les noisettes endommagées ou pauvres en graisses sont consommées sur le moment

alors que celles ayant encore besoin de mûrir vont dans la réserve.

Les écureuils font également semblant d’enterrer des noisettes quand ils se sentent surveillés.

Ces caches vides distraient leurs rivaux de leurs véritables trésors.

Cela est de la stratégie avancée

car pour prévoir un plan censé distraire quelqu’un d’autre,

vous devez déjà avoir conscience que d’autres comme vous veulent la même chose.

Au plus le problème est complexe,

au plus le nombre d’outils pour le résoudre sera important.

Donc, au plus le nombre d’outils disponibles est important,

au plus la flexibilité qu’a un être vivant afin de résoudre une situation est élevée.

Mais même pour des problèmes complexes,

l’approche individuelle d’un animal est ce qui compte.

Les écureuils sont des omnivores défendant férocement leur territoire.

Pour eux, il est important de se souvenir où trouver de la nourriture en de divers endroits

et de piéger leurs rivaux afin d’augmenter leurs chances de survie.

Les moutons ne possèdent pas de compétences aussi raffinées

mais ils n’en ont pas besoin.

Ce sont des brouteurs et des animaux de troupeaux.

Les compétences qu’ils développent sont sociales.

Ils savent reconnaître et se souvenir de nombreux autres moutons et même des humains sur plusieurs années.

Un talent tout à fait différent.

Faire évoluer et retenir un ensemble complexe de compétences

qu’ils ne pourraient jamais utiliser serait un gâchis de ressources pour eux.

Les humains ont choisi le chemin opposé

et ont investi dans une boîte à outils exceptionnellement diverse.

Bien que cela nous a été utile, nous y avons par accident

rajouté un autre ensemble d’outils - la culture.

Aucun individu ne pourrait construire une fusée ou un accélérateur à particules tout seul.

Mais grâce à notre capacité à travailler ensemble

et à partager nos connaissances sur plusieurs générations,

nous pouvons surpasser des défis au-delà de nos capacités individuelles.

Cela nous a permis de modeler la planète à notre guise.

Nous avons également crée de nouveaux problèmes en cours de route

les sudokus, les formulaires d’impôts, la théorie des cordes…

…mais aussi un réchauffement climatique grandissant

et une résistance aux antibiotiques.

Pour résoudre cela, nous devrons voir plus loin que notre survie à court terme

et penser à l’avenir lointain.

Nous avons la boîte à outils pour,

nous devons juste l’utiliser.

En parlant d’outils pour apprendre,

nous avons eu des retours d’enseignants utilisant nos posters dans leurs classes.

Donc nous leur avons demandé ce qui les aiderait au mieux

et nous avons réalisé une édition “Éducation”.

Destinée aux enseignants, aux élèves et à n’importe qui d’autre.

Ce sont de plus grands posters représentant divers sujets

que nous étofferons avec le temps.

Cela va d’un tableau périodique à une carte du monde et enfin au corps humain.

Vous pouvez les obtenir dans notre boutique et nous soutenir si vous le souhaitez.

Et laissez-nous savoir quels sujets vous souhaiteriez pour vos posters de classe.

Cette vidéo était la seconde partie d’un triptyque,

traitant des questions sur la vie et sur l’Univers

et rendue possible grâce à un don de la fondation TEMPLETON WORLD.

Vous trouverez nos sources et de la lecture supplémentaire dans la description.

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