« My Mind & Me » : Selena Gomez en toute sincérité

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[Jimmy] Je peux les aider

si je prends des risques.

C’est contraire à l’éthique.

Ce sont des violences morales.

Plaquez-le.

D’accord.

CRÉÉE PAR BILL LAWRENCE

Je m’inquiète pour toi.

[Jimmy] Je suis en deuil depuis un an.

[Paul] C’est un deuil, ça ?

Soit tu le laisses submerger

par ce qui t’arrive,

soit tu fais face,

et tu décides d’avancer.

Un pile ou face ?

Allez, va-t’en.

[Gomez râle, inspire]

[amie] Comment tu te sens ?

[Gomez] Je suis épuisée.

[amie] Tu veux tes médicaments du matin ?

[Gomez] Hum.

[amie] Je connais la réponse, mais… Prends-les.

  • [obturateur]
  • [paparazzi] Bonjour, Selena.

[Gomez] Je promets une chose.

Ne révéler que mes secrets les plus sombres.

19 décembre.

Je ne peux plus vivre ainsi.

Pourquoi suis-je si loin de la lumière ?

Tout ce que je voulais, je l’ai accompli…

mais ça m’a tuée.

Car Selena est toujours là.

  • [le journaliste crie] Selena !
  • [les fans crient]

[la foule crie]

[journaliste 1] Selena Gomez et son single “Good For You,”

a rencontré un succès.

[journaliste 2] …qualifiée de reine des réseaux sociaux.

Bonjour, Howard.

[journaliste 3] Selena Gomez et Justin Bieber

  • ont enfin rompu.
  • [journaliste 4] Encore ?

Je me sens pas rock star.

  • [Jimmy Fallon] Cet album, Revival…
  • [le public crie]

…on dit qu’il sera numéro un,

et la tournée commence en mai ?

[Gomez] Je pars en mai.

Je suis à la LA Sports Arena.

Je pars en tournée dans deux jours.

Mon équipe de coiffeurs et maquilleurs tente des nouveaux looks.

On fait des tests pour trouver

ce qu’on fera pour marquer l’identité du concert.

  • [Gomez] On valide ?
  • [conversations]

On voit dans le miroir avec le blanc.

C’est juste les sequins. [rit]

Je vais le reprendre du milieu.

Ils ont des trucs pour l’entrejambe ?

  • [styliste 1] Oui.

  • Pour camoufler.

  • Là, ça fait bizarre.

  • [la styliste rit]

Si j’étais un mec, j’enfilerais un jean, je changerais de T-shirt

  • et je mettrais un bonnet…

  • [rit]

  • …les gens s’en ficheraient.

  • [fermeture éclair]

Pour les seins, ça va.

  • [couturière] Tu aimes ?

  • Quoique.

  • Il en faut plus.

  • C’est formel, “les seins”.

[Gomez] Mon vagin…

  • [styliste 1] Non, c’est pas ça…

  • …dans chaque costume.

  • C’est pas toi…

  • C’est…

  • de l’autodérision.

  • [styliste 2] Viens voir.

  • [styliste 3] C’est pas toi.

  • C’est mon vagin.

Je veux le corps pour le porter fièrement, les fesses que j’ai pas.

  • Je suis filiforme.

  • [styliste] Yeah.

  • J’aimerais pouvoir faire :

  • [l’équipe discute]

Ressembler à une femme, pas à un garçon de 12 ans.

[“Who Says” au piano]

♪ Je ne voudrais être personne d’autre ♪

♪ Yeah ♪

♪ Tu m’as blessée ♪

RÉPÉTITION FINALE

♪ Je n’étais pas assez bien ♪

♪ Qui es-tu pour juger Quand tu es un diamant brut ? ♪

♪ Je suis sûr que tu aimerais Changer des choses chez toi ♪

♪ Mais moi Je suis bien comme je suis ♪

♪ Na-na-na-na, na-na-na-na, Na-na-na-na-na ♪

♪ Na-na-na-na, na-na-na-na, Na-na-na-na-na ♪

♪ Pas une reine de beauté, Juste belle comme je suis ♪

♪ Na-na-na-na, na-na-na-na Na-na-na-na-na ♪

♪ Na-na-na-na, na-na-na-na Na-na-na-na-na ♪

♪ Et tu mérites D’avoir la belle vie ♪

♪ Allez Qui dit ? ♪

♪ Que tu n’es pas parfaite ? Que tu n’en vaux pas la peine ? ♪

♪ Qui dit Que tu es la seule à souffrir ? ♪

♪ Crois-moi C’est le prix de la beauté ♪

♪ Qui dit que tu n’es pas jolie ? ♪

♪ Qui dit que tu n’es pas belle ? ♪

♪ Qui dit ? ♪

[vocalises]

♪ La robe est trop longue ♪

♪ Je n’aime pas son ouverture ♪

C’était pourri.

  • [amie 1] Quoi ?
  • Tout. Tout était nul.

[Gomez sanglote] Je suis…

Je sais même pas ce que je fous. [renifle]

  • [amie 2] À quel moment ?
  • Dès le début. [renifle]

J’ai une voix dans ma tête qui me dit que j’ai loupé ci,

que ça, c’était nul.

Tu t’es vue à l’écran ?

Quelle horreur.

Et je suis là, à trébucher sur mes fringues,

et c’est juste…

  • C’est désespérant…
  • [amie 2] Oui.

…j’ai plus envie de chanter. [renifle]

J’ai tellement la pression, je veux donner le meilleur,

mais j’y arrive pas… [renifle]

J’ignore ce que John pense.

Je veux lui parler, car je veux pas le décevoir.

Je veux pas qu’il se dise qu’il a signé avec une starlette Disney…

John te regardait

  • avec un grand sourire.
  • Ravi.

[amie 1] C’est dans ta tête.

Mais c’est aussi toute cette chanson.

Il m’a appelée ce matin pour la chanson avec Justin,

  • je me suis dit…
  • [amie 1] Le truc de DJ ?

“Quand est-ce que j’y arriverai enfin seule ?”

  • [agent] Ne t’inquiète pas.
  • Quand serais-je…

Quand est-ce que je suffirai ?

Sans avoir besoin d’être associée à quelqu’un.

  • Sérieux…
  • [agent] C’est le cas.

[amie 1] Salut, John.

  • Je suis tellement désolée.
  • [Janick] Pour ?

Je veux pas que tu regrettes de m’avoir prise…

  • Quoi ?
  • …que je sois pas assez…

PRÉSIDENT D’INTERSCOPE GEFFEN A&M RECORDS

  • Tu as été géniale.
  • On était à côté.

Le costume était nul. Tout était pourri.

Tu étais incroyable, j’ai trouvé super.

Viens dans mes bras. [rit]

Tu étais super, c’était génial.

  • [amie 2] Vraiment.
  • “Me and My Girls” était dingue…

[amie 1] John était dedans…

J’étais à fond, c’était génial.

[Gomez] Ça fait immature ?

  • Pas du tout.
  • [amie 2] Non.

Je ne veux vraiment pas que mon passé revienne.

Mais il revient.

Tu es ta pire ennemie, là.

Tu te laisses submerger par ce qui se passe dans ta tête.

Des costumes, ça se change.

L’éclairage et les décors aussi.

Tu n’aimes pas la scène ? Va par terre.

Peu importe l’avis des gens tant que ça te plaît.

Ça doit te plaire, c’est ton concert.

Ne sois pas si dure envers toi, ça ira.

  • John, merci.

  • Content de t’avoir vue.

  • Désolée. Merci.

  • À bientôt.

Merci. Vraiment, c’était bien.

Merci.

  • [renifle]
  • [amie 1] Oh.

Je suis désolée. [sanglote]

Ça fait beaucoup.

[membre de l’équipe] Ils arrivent.

VENDREDI 6 MAI

SELENA GOMEZ PRÉSENTE

[conversations de la foule]

SOIRÉE D’OUVERTURE

TOURNÉE REVIVAL 2016

  • [Gomez] Theresa ?

  • [assistante] Salut.

  • Tu as mon tensiomètre ?

  • Oui, il est là.

[assistante] C’est pour ton lupus ?

Oui.

  • Et là, j’appuie ?

  • Hum hum.

  • C’est bien ?

  • Parfait.

[assistante] Comment savoir ?

109 sur 78, c’est très bien.

La moyenne, sûrement la tienne, c’est 120 sur 78.

Quand ma tension est haute,

elle est à 150, 145, sur un minimum de 100,

  • là je risque le malaise.
  • Wouah.

[assistante] Compris.

  • Tant que ça reste sous 120…
  • On le garde là pour la tournée ?

Dans ta petite…

  • Dans le bus.
  • D’accord.

Mieux vaut l’avoir sur nous au cas où.

[agente] On a un cadeau pour toi, ensuite on te laisse.

  • [rit]
  • Commence par ça.

C’est de moi et Zack.

AGENTS DE SELENA

On t’a pris ça pour la tournée.

[Gomez] C’est quoi ?

Chaque soir, tu auras un mot porte-bonheur

auquel tu penseras…

[Morgenroth] Sur ta table de maquillage.

…pour toi. Chaque concert aura le sien.

  • C’est adorable.

  • [Gomez] Mon Dieu !

  • Regarde.

  • [membre de l’équipe] Trop chou.

Ça nous a fait pleurer.

Tu en piocheras un par jour.

  • C’est magnifique.

  • Génial, non ?

  • Merci.

  • On t’aime.

[Keshishian] Je voudrais savoir

si tu trouves que tu as trop de rencontres avec les fans.

Ils ont prévu une heure et demie,

mais ça sera moins long.

  • Qu’en penses-tu ?

  • Parfois, il abusent.

  • C’est mon anniversaire.

  • Ah oui ? Bon anniversaire !

  • Merci.

  • Quel âge tu as ?

  • J’ai 13 ans.

  • Dis donc !

Je fête ton anniversaire depuis mes 3 ans.

Mon anniversaire ?

Fêtes d’anniversaire, gâteaux, playlists, la totale.

  • C’est trop mignon, merci.

  • [photographe] On peut avoir une photo ?

  • Voilà.

  • Génial.

  • [photographe] Trois, deux.

  • Allez.

  • Trop belle.

  • [parent] Pleure pas.

[photographe] Oh. C’est bon.

Tu peux écrire “Bae numéro un” ici ?

  • Je vois !
  • [rit]

[Gomez rit]

J’ai plusieurs copines.

  • [rit]
  • Je suis…

Je suis la numéro un ?

  • Oui.

  • D’accord.

  • [conversations]

  • [piano]

[membre de l’équipe] Ils ont entendu des choses inappropriées.

♪ …Alléluia… ♪

Merci à tous pour votre travail.

Ça représente tant pour moi.

C’est ma tournée la plus importante,

d’où mes craquages quotidiens, c’est dit.

J’espère qu’on va inspirer les gens et s’amuser.

Bénis soient nos pieds, nos mains, nos instruments, tout.

Notre éclairage, Baz, Melissa.

  • Je vous aime. Amen.
  • [membres de la tournée] Amen !

[cris de la foule]

[“Me and the Rhythm”]

♪ Cette chaleur qui nous traverse ♪

♪ On la connaît tous ♪

♪ Libérons-nous, oh ♪

♪ Tout le monde veut être touché Tout le monde veut sa part ♪

♪ Me sors pas la chanson d’amour ♪

♪ Quand je bouge mon corps ♪

♪ J’oublie tout ça ♪

♪ Laisse la magie opérer ♪

♪ Jusqu’à n’en plus pouvoir ♪

♪ Oh ♪

♪ Tout ce dont j’ai besoin ♪

♪ C’est du rythme, oh oh ♪

♪ Moi et le rythme ♪

♪ Oh oh, rien de plus ♪

♪ Oui, le rythme, oh oh ♪

♪ Moi et le rythme, oh oh ♪

[public] ♪ Qui dit, qui dit ? ♪

♪ Dis-moi qui a dit ça ♪

♪ Oui, qui l’a dit ? ♪

♪ Qui dit ? Que tu n’étais pas parfaite ? ♪

♪ Qui dit Que tu n’en vaux pas la peine ? ♪

♪ Qui dit Que tu es la seule à souffrir ? ♪

♪ Crois-moi C’est le prix de la beauté ♪

♪ Qui dit que tu n’es pas jolie ? ♪

♪ Qui dit que tu n’es pas belle ? ♪

[foule, Gomez] ♪ Qui dit ? ♪

  • [cris du public]

  • Merde.

  • [obturateurs]

  • [fan] Selena !

  • On est devant Big Ben. Wouh !

  • [rit]

[“Me and My Girls”]

♪ Moi et mes copines, moi et mes copines ♪

♪ Moi et mes copines Moi et mes copines ♪

[musique mariachi]

  • [“Me and My Girls”]
  • [conversations]

[journaliste 1] Elle serait accro à la drogue…

[journaliste 2] Selena fait trop la fête. Elle va trop loin.

[la foule crie]

Allez !

  • [cris de la foule]
  • [moteur qui accélère]

Je vais monter sur scène.

  • Croisez les doigts !
  • [cris]

[“Sober”]

♪ Tu ne sais pas m’aimer Quand tu es sobre ♪

♪ Une fois la bouteille finie… ♪

[fan] Selena, je t’aime.

[paparazzi] Justin Bieber t’a envoyée en désintox ?

[journaliste] Justin a une nouvelle copine.

[paparazzi 2] Tu es jalouse ?

♪ Cet amour m’épuise ♪

Tu t’es remise à boire ?

  • Où es la bouteille ?

  • De nouveau alcoolique ?

  • [Gomez] Ensemble !

  • [cris]

[foule] ♪ Cet amour m’épuise ♪

♪ Ces conneries me détruisent ♪

  • C’était rude.
  • [membre de l’équipe] Oui.

[Gomez] Qu’est-ce que je loupe ?

[ami] Tu as mis le feu…

Vous êtes trop nombreux, pardon. C’est trop.

  • [ami] Arrête d’analyser.

  • [Gomez] Non.

  • [ami] Sois heureuse.

  • Je le suis.

J’en ai marre. [râle]

[respire profondément]

C’est dur d’être une fille

et d’être taxée de folle.

Ça aussi, ça m’emmerde.

Je change,

j’enlève une manche, puis l’autre,

puis j’arrache le bas.

♪ Oh, cet… ♪

[journaliste] Justin t’a détruite ?

[journaliste 2] Déprimée ?

  • [journaliste 3] Fatiguée ?
  • [journaliste 4] Elle l’est toujours.

[cris des paparazzis]

Parfois, je me lève, et je n’ai aucune énergie.

APRÈS 55 CONCERTS, LA TOURNÉE REVIVAL EST ANNULÉE

[journaliste] Selena fait une pause,

souffrant d’anxiété, de crises d’angoisse et dépression.

[journaliste 2] Elle aurait un souci avec la drogue.

[journaliste 3] Les joies de la célébrité et de la fête

ont eu raison d’elle et sa carrière.

[assistante] Elle a fini par dire : “Je veux plus être en vie.

Je veux plus être là.”

ANCIENNE ASSISTANTE

J’ai dit : “Comment ça ?”

Un de ces moments

où je n’ai plus rien vu dans ses yeux.

Un regard vide, c’était effrayant.

On se dit : “C’est bon.

On arrête tout et on rentre.”

On a eu une bonne conversation avec elle.

AMIE DE SELENA

“Que se passe-t-il ?”

Et elle a répondu : “Je ne l’explique pas.

Si seulement tu pouvais ressentir ce que je ressens.”

C’était très compliqué, elle entendait des voix

qui s’accentuaient de plus en plus.

Elle a dû prendre un repos forcé.

Selena Gomez a traversé des semaines compliquées.

Une greffe de rein l’a sauvée l’an dernier contre le lupus.

Suite à cela,

ses globules blancs ont chuté à la fin du mois de septembre.

Des complications physiques devenues une grande détresse émotionnelle.

[journaliste 2] Elle a tenté d’arracher ses perfusions.

Il a donc fallu l’interner en hôpital psychiatrique.

On l’a appris via TMZ.

Ils m’ont appelée pour savoir…

MÈRE DE SELENA

…ce que ma fille à bout faisait en hôpital psychiatrique.

Elle ne voulait pas entendre parler de moi,

je craignais pour sa vie.

[Stevens] Si vous aviez vu ce que j’ai vu,

son état quand elle a été internée,

vous ne l’auriez pas reconnue.

Je me sentais démunie,

ces troubles psychotiques peuvent durer des jours, semaines, mois,

comme des années, ou même à vie.

On s’accroche comme on peut pour l’aider à se faire soigner,

et c’est extrêmement dur.

Aller se coucher en espérant qu’elle se réveille le lendemain.

[Gomez] Souvent, je suis submergée par mes pensées.

J’ai mal quand je pense à mon passé.

J’aimerais respirer de nouveau.

Est-ce que je m’aime ?

Comment reprendre mon souffle ?

[respire profondément]

[Teefey] C’est un miracle qu’elle s’en soit sortie…

[sanglote] …mais j’ai toujours peur que ça recommence,

et c’est très dur.

BON RETOUR À LA MAISON

[Gomez] J’ai été diagnostiquée bipolaire.

Pour être franche,

je ne voulais pas me faire interner.

Vraiment pas,

mais je ne pouvais plus rester piégée dans ma tête.

J’ai cru ne jamais redevenir comme avant : “C’est ma vie, maintenant.”

C’est pour ça que je répète que j’ai les meilleurs amis et famille,

notamment ma mère et mon beau-père, Brian.

Je n’aurais pas dû leur parler comme je l’ai fait,

ni les traiter comme je l’ai fait. [renifle]

Ils savaient que c’était pas moi,

en me réveillant le lendemain…

[bredouille] ils me racontaient ce qui s’était passé :

“Je sais que tu ne pensais pas ce que tu as dit,

on s’inquiète pour toi et sache qu’on t’aime.

Et ça ne changera pas malgré hier soir.”

Quand je leur en parle,

je leur répète :

“Je suis désolée.”

Car je me rappelle de certaines choses,

et c’était cruel.

Donc même aujourd’hui, je répète, “merci” et “désolée”

pour ce qui se passe…

Et ils me disent : “Quand on a eu un diagnostic,

tout a été plus clair, Selena.

Tu vas beaucoup mieux,

et on est content de le voir, on ne t’aurait jamais abandonnée.”

Ils ne l’ont pas fait, alors qu’ils auraient pu.

[bredouille] Je vais mieux, mais…

[soupire] Je sais pas.

Parfois, je ne l’explique pas.

[joue du piano]

  • [fausse note]
  • Non.

C’est pas ça du tout.

À ma sortie,

j’ignorais quoi faire de mon diagnostic.

Et si ça se reproduisait ?

Et si cette fois, c’était permanent ?

J’ai voulu en apprendre plus.

Au jour le jour.

Petite, l’orage me terrifiait.

J’ai grandi au Texas,

je craignais que les éclairs et le tonnerre annoncent une tornade.

Mais ma mère me donnait ces livres pour enfant

expliquant ce qu’étaient les tempêtes et l’orage,

et me disait : “Plus tu en sauras,

moins tu auras peur.”

Et ça m’a aidée.

[Gomez enfant] Je t’aime.

  • Je t’aime. [baisers]
  • [conversations]

[Gomez] Ma mère m’a toujours appris à ne pas avoir peur de la vie.

  • Elle est si forte.
  • [Teefey] Tu t’es cogné le nez ?

[Gomez] Elle était jeune, toujours scolarisée,

et a fait tous les boulots possibles.

[Teefey] Mon bébé.

Elle a dit : “C’est notre combat, je n’arrêterai pas.

Je n’abandonnerai pas. Je veux une meilleure vie.”

[Teefey] Intéressant. “Chez vous, 145 $ par jour,

triage du courrier des entreprises locales.”

  • Je suis tentée.
  • [babille]

[Gomez] Ma mère…

m’a eue alors qu’elle était au lycée.

[babille]

Papa ?

[Gomez] Mes parents se sont séparés à mes cinq ans.

Mes grands-parents s’occupaient de moi quand ma mère travaillait.

C’est quoi, ta chanson sur papy ?

[chanson inaudible]

[chante, babille]

[Gomez petite] Coucou, papa.

[Gomez] Je n’imagine pas la pression pour mon père.

Je te vois.

[Gomez] Il a tant de regrets,

il me disait : “Désolé, mi hija.

Je ne sais pas comment te parler.” [renifle]

Mais il me faisait me sentir

comme la plus jolie des petites filles.

Je pouvais tout faire, j’étais la meilleure… [renifle]

Il me manque beaucoup…

Mais il le sait…

Prends une photo d’elle et de nous.

  • [Teefey] Viens par là.
  • J’arrive.

Je vais prendre une photo.

[ensemble] Amies pour la vie !

[Teefey] Rien d’autre à ajouter ?

D’accord. [chuchote]

[Gomez] Priscilla est ma cousine,

la personne la plus proche de moi, avec ma mère.

On a tout fait ensemble.

[parlent et rient]

Elle est ma vie, mon sang.

On n’y est jamais revenues.

  • [Teefey] On va où ?

  • Attends…

  • Chicken Express, thé sucré.

  • [Teefey] D’accord.

[Priscilla] Si tu veux des roulés, y en a.

Non… [rit] Juste du thé sucré.

  • [Gomez] Trois.

  • [Priscilla] Trois grands thés sucrés.

  • Beaucoup de glaçons.

  • [Gomez] S’il vous plaît.

[employé] C’est noté.

  • Parle pas quand je parle.
  • T’as pas dit “s’il vous plait”.

J’allais le faire.

[Gomez] Dès que je rentre chez moi,

je vais là où j’ai des souvenirs.

Je ne veux rien oublier.

[sonnette]

[amie] Tu es déjà venue ?

  • [sonnette]

  • [réceptionniste interphone] Bip !

  • [la réceptionniste parle]

  • Bonjour…

Montrez-moi votre permis de conduire avant d’entrer.

  • Permis de conduire ?

  • Oui.

  • D’accord

  • [amie] Tiens.

  • Celui de tout le monde.

  • Oh.

[rit] Je l’ai pas.

Tant pis. [bredouille] J’étais élève ici, plus jeune.

Je m’appelle Selena, je ne voulais pas vous déranger, merci.

  • De rien.
  • Au revoir.

Au revoir.

[amie] Elle l’a.

[administratrice] Vous…

Qui a son permis ?

  • Tout le monde.

  • [amie] On l’a.

  • [Mingus] Elle étudiait ici…

  • Oui,

  • je voulais voir…

  • [administratrice] Bien sûr.

[Mingus] Vous enseignez ici ?

  • [bredouille] Je suis administratrice.
  • D’accord.

Je travaille au bureau.

[les élèves crient]

[Gomez] Bonjour.

On se calme.

Vous assistez au bureau ? Quel âge avez-vous ?

[toutes] Treize ans.

[Gomez] Génial. Vous savez que j’étais élève ici ?

  • [toutes] Oui.
  • [Gomez] Ah oui ?

J’avais le béguin pour Dylan Alvarado…

Sammy en primaire.

En primaire, c’était Sammy Rodriguez.

  • Ensuite Dylan Alvarado, Keith Maupin…
  • Keith.

Il y a eu Eli aussi.

Pas vraiment, non. Si ?

  • Oui.
  • D’accord.

Et Matthew de Danny Jones.

C’est tout.

Ça n’a jamais été réciproque.

  • Ils doivent s’en mordre les doigts.
  • Oui, c’est sûr. [rit]

[Priscilla] Je dirais qu’elle était à part.

Elle ne parlait pas beaucoup à l’école.

Elle avait deux ou trois amis,

mais peu de petits copains. [rit]

J’allais là-bas chercher à manger,

et je m’asseyais ici, sur une grande table.

  • Très souvent seule.
  • [amie] Non…

[les élèves la saluent]

  • Je suis Selena.
  • [élèves] Je t’ai vue tout à l’heure.

Vous pouvez tout faire,

vous êtes les seuls à vous mettre des limites.

Vous devez persévérer dans ce que vous faites.

  • Très inspirant.

  • Oh…

  • Ah oui ?

  • Super.

  • [applaudissements]

  • Bottez des culs… Oh, désolée…

  • [rit, crie]

  • Une heure de colle.

Bonjour, élèves de l’école de Danny Jones.

Ici Selena Gomez.

Merci de m’avoir laissée interrompre votre cours.

Et pour rappel, vos profs ne sont pas mauvais.

C’est à vous de bosser. [rit]

Prends-le dans tes bras, il va pleurer.

  • [élève 1] Je peux avoir un autographe ?
  • C’est un grand fan.

[élève 2] Oh, mon Dieu !

De rien.

  • Je peux en avoir un ?
  • [élève 3] Moi aussi ?

[cris des élèves]

  • [Gomez] C’est là que…
  • [Mingus] Je ne sais pas.

…j’ai grandi.

C’est ma maison.

  • [Mingus] Celle-là ?
  • [Gomez] Oui.

[Mingus] Tes empreintes doivent y être encore.

Juste là…

Les pauvres voisins, un trafiquant de drogue venait là,

on regardait à travers ces fenêtres, on avait pas droit de sortir.

  • Les pauvres voisins…
  • [Priscilla] Oui.

…il garait sa vieille voiture,

là il y avait du trafic, et… [claquement de langue]

  • C’est la même porte.
  • Oh.

Bonjour.

  • [habitant] Bonjour. [rit]

  • Je suis Selena.

  • Comment ça va ?

  • Et vous ?

  • [habitant] Bien, entrez.

  • Je peux ?

  • [habitant] Allez-y.

  • Merci.

Mon Dieu !

C’est là…

  • que je découpais le poisson.
  • [Mingus] Le poisson.

[Gomez] Oui.

[Teefey] Selena, il fait quoi ?

Il l’égorge.

  • Là, c’est ma chambre.
  • [habitant] C’est le désordre.

Je peux regarder s’il y a encore mes dessins sur ce placard ?

Ils les ont enlevés.

  • [Priscilla] Ah oui ?
  • Oui.

J’avais un crush sur Cole et Dylan Sprouse,

je venais écrire des choses dans mon placard.

  • [Priscilla] Non.

  • Merci.

  • Celui-ci a des écritures.

  • Ah oui ?

Vous aimiez vraiment Cole.

  • [Priscilla et l’habitant rient]
  • C’est pas vrai ! [s’exclame]

Pardon Cole, si tu vois ça.

SELENA AIME COLE

[Priscilla] Je dirai rien…

  • Christiana ?
  • Oui ?

Ma mamie pourra te montrer la photo.

Elle l’a prise alors que je me regardais dans le miroir,

apprenant que j’étais prise sur Barney.

  • [Christiana] Mon Dieu.
  • [Priscilla] Au téléphone.

Il y a une photo de moi ici.

C’est parfait, Barney.

♪ Elle reviendra… ♪

[Gomez] J’ai eu mon premier rôle à 7 ans.

J’étais fière de pouvoir m’évader à Barney Land,

jouer et chanter.

Je suis tombée amoureuse de ces mondes imaginaires.

Ça n’a jamais cessé, j’ai continué.

Quand je suis partie pour Los Angeles à mes 11 ans,

je voulais travailler. J’adorais mon travail.

Mais après l’avoir fait si longtemps,

j’ai ressenti un vide.

Je me sentais seule.

Et ça s’est empiré avec la tournée.

Une fois sortie de l’hôpital,

c’est interagir qui me rendait heureuse.

Joyce vit là.

Tu es sûre, Priscilla ?

[Priscilla] Oui. Je demande à ma grand-mère ?

Elle avait une belle maison de poupées que je voulais.

[Priscilla] D’où le caca devant chez elle ?

  • Arrête, c’était Charlie.
  • [rit]

Elle était prise pour cible.

Bonjour.

  • Je suis Selena.
  • Oui ?

Je venais ici quand Joyce vivait là.

  • Selena Gomez ?
  • Oui.

Oui.

Oui. [rit]

Elle est là ?

Oui, elle… entrez.

  • Sûr ?
  • Oui.

D’accord.

Vous avez encore…

  • [Priscilla] La maison de poupées ?

  • Ne laisse personne entrer.

  • [Gomez s’exclame]

  • [Joyce] Comment ça va ?

  • Mon Dieu ! Salut. Ne bouge pas.

  • [mari de Joyce] Merci.

  • [Joyce] Je dois bouger.

  • [Priscilla] La maison est là.

La maison de poupées ! Reste assise.

[Joyce] Je peux pas me lever.

  • [Gomez] T’inquiète pas.
  • Tu aimes mon crâne ?

Tu es très belle.

C’est du passé, deux fractures de la cheville cette année.

  • Je peux pas me lever.
  • Qu’est-ce qui s’est passé ?

Pas grand-chose.

Hum. Je suis désolée.

Orteil cassé.

Et toi, la santé ?

[Gomez] Ça va mieux, je suis en rémission de mon lupus.

  • C’est bien.
  • Je suis contente.

J’ai eu une greffe de rein il y a deux ans,

et jusqu’ici, tout va bien.

  • Tant mieux.

  • Oui,

  • j’ai un traitement quotidien.

  • Ça ressemble à la sclérose en plaques.

Ah oui ? Je l’ignorais.

Les symptômes se ressemblent. Deux maladies auto-immunes.

  • Oui ?
  • Tu as des souvenirs avec moi ?

Je me souviens… [soupire] que quand on venait ici,

moi et Charlie te menions la vie dure.

Oui. [rit] C’est elle qui le dit.

Oui, et j’en suis désolée…

Et à part ça ?

Tu nous faisais entrer,

tu nous donnais des cookies et j’allais là.

J’attendais que tu parles de mes cookies.

  • Je m’en souviens. On jouait avec ça.

  • Ma spécialité.

  • C’était là-bas.

  • En effet.

Oui.

  • [Joyce discute]
  • [Gomez rit]

Elle me fascinait, Joyce.

  • Contente de t’avoir vue.
  • [Joyce] Merci à toi…

J’avais demandé à Debbie si tu pouvais passer.

  • Contente de l’avoir fait.

  • Tu l’as fait.

  • Hum hum.

  • Je n’ai pas eu à demander.

Non.

[Joyce] Tu es malade aussi.

[Gomez] Ça va aller, on va s’en sortir.

  • Merci à toi.

  • Passe une bonne journée.

  • Je vais prier pour toi.

  • Merci.

[Priscilla] Au revoir, Joyce.

  • Au revoir, Selena.

  • [Gomez] Merci beaucoup.

  • [cameraman] Merci.

  • [Gomez] Merci de l’accueil.

[cameraman] Merci à vous.

[Joyce parle, inaudible]

[Gomez rit] Compte sur moi.

[soupire]

Quand j’ai eu mon lupus, j’ai eu très peur.

Quand je m’en suis sortie, j’ai dit :

“J’irai voir ces gens après avoir vécu ça.”

Coucou !

Après cette greffe et toute la rémission.

Quand ma santé mentale a été impactée,

je me suis dit : “Je sais ce qu’ils ont vécu.”

  • Les choses arrivent pour une raison.
  • Salut.

[Gomez] Sois qui tu es, Selena.

Ne fais plus semblant.

Les gens se fichent de ce que tu fais.

Ce qui compte, c’est qui je suis, respecter mon rythme.

Je suis heureuse d’avoir ma famille.

Mes amis.

D’être en vie.

Je vais ajouter trois paragraphes que j’ai écrits.

“On devient meilleur en disant la vérité,

  • donc je dis ma vérité.”
  • [Wright] Oui.

“Je souffrais mentalement et émotionnellement,

j’ai craqué sous la pression.

Toute ma souffrance et mon anxiété se sont manifestées d’un coup,

c’était un des moments les plus effrayants de ma vie.

C’est là que j’ai découvert que j’étais bipolaire.”

[Wright] Tu ne devrais pas dire que tu es bipolaire.

Tu as 27 ans,

tu as toute la vie devant toi pour l’expliquer plus tard,

sauf si tu sens que c’est le moment pour toi.

  • D’accord.
  • Personne n’est contre.

C’est juste que ça ne te quittera plus.

Donc ça veut dire quoi ?

Que certains réalisateurs ne voudront plus travailler avec moi ?

Pourquoi j’aurais envie de travailler avec eux ?

  • [Marino] C’est vrai. Tu décides.

  • Je vais le dire.

  • [Marino] Oui.

  • C’est bon, je vais le dire.

  • Ce sera fait.

  • [Wright] Oui.

[animateur radio] Selena Gomez se confie

  • sur son combat…
  • [animateur radio 2] …la star parle

de sa lutte contre la dépression et l’anxiété,

un parcours qui l’a impactée…

[râle] Je peux avoir 20 minutes ?

  • [cameraman] Nerveuse ?
  • [râle] Je suis pas au top.

[Wright] C’est les nerfs ?

[Gomez] Je me sens pas bien du tout.

  • [amie] Elle a faim ?

  • [Gomez] Du tout.

  • [Wright] Quoi ?

  • Il s’est passé quoi ?

Les nerfs.

Je comprends.

Ça ne passe pas ?

  • Ça donne la nausée.
  • Ça brûle.

Oui.

Salut, Raquelle.

[Stevens] Bonjour, Selena.

[Wright] Jolie tenue, Raquelle. C’est une combi.

[Stevens] Non, c’est dingue…

[le public applaudit]

[présentatrice] C’est un plaisir de vous accueillir

au dîner annuel de l’Hôpital psychiatrique McLean.

Bonsoir. Je suis ravie d’être ici,

pardonnez mon trac. [rit]

J’ai commencé à travailler à 7 ans,

et j’ai très bien appris mon rôle.

Jongler entre le travail, l’école et les relations,

je le fais depuis des années.

Mais derrière cette belle vie, je souffrais.

L’an dernier, j’ai souffert mentalement et émotionnellement,

et j’ai craqué sous la pression.

J’ai demandé de l’aide,

et les médecins m’ont établi un diagnostic.

Dès que je l’ai su,

j’ai enfin compris pourquoi j’avais tant souffert toutes ces années

de dépression et anxiété.

J’ai donc décidé de l’affronter,

comme ma mère m’avait appris à affronter les défis, plus jeune.

Je n’ai jamais été si heureuse, en bonne santé,

ni aussi bien géré mes émotions qu’aujourd’hui.

  • J’en suis très contente. Merci.
  • [le public applaudit]

[rit]

Ça fait du bien de le dire en le pensant.

Ça fait des années qu’il fallait que ça sorte,

et ça fait du bien de le penser, pour une fois.

Il m’arrive encore d’être envahie par mes pensées et émotions,

mais je n’y suis pour rien.

Ça ne me rend pas faible,

ça ne me rend pas indigne,

ça me rend humaine.

J’ai vécu la même chose, merci d’en avoir parlé.

Si personne ne l’avait fait,

rien n’aurait changé.

Du fond du cœur, vous êtes très courageuse,

vous sauvez des vies, vraiment.

  • Merci pour ce que vous faites.
  • J’espère…

J’espère faire partie de cette cause.

Absolument, merci. C’est un honneur.

C’est vous qui sauvez des vies. Mais je suis ravie

  • d’apporter ma contribution.
  • Merci.

Quel courage de vous exprimer publiquement sur votre santé mentale,

  • dépression et anxiété…
  • Oui.

J’ai tenté de me suicider il y a trois ans, en octobre.

Et je me souviens… Oh, merci. [rit]

[Gomez] Cette soirée m’a aidée.

J’ai envoyé un message à Julia Michaels et Justin Tranter

“Je suis prête à dire que je suis triste.”

On a écrit la chanson en 45 minutes. Je n’ai jamais été si vite.

Bien plus qu’un amour perdu, ça parle de me choisir moi.

Choisir la vie.

[“Lose You to Love Me”]

En espérant que les gens y trouvent grâce et paix également.

♪ Tu m’as fait des promesses Et j’y ai cru ♪

♪ Tu étais ma priorité Et tu en as profité ♪

  • [pleure] Papa.
  • ♪ Tu as mis le feu à ma forêt ♪

♪ Elle s’est consumée Mon refrain était plein de fausses notes ♪

♪ Car ce n’était pas le tien ♪

♪ J’ai vu les signes et je les ignorés ♪

  • [la chanson continue]
  • Cette chanson parle

du fait de se perdre totalement.

♪ Mis le feu à ma raison de vivre ♪

Et de se redécouvrir.

♪ La souffrance te fait jubiler Tant que ce n’est pas la tienne ♪

[cri de journaliste]

[journaliste] Tu aimes encore Justin ?

[Gomez] Tout était exposé.

[paparazzi] Une déclaration sur les fiançailles de Bieber ?

[paparazzi 1] Que préférais-tu chez Justin ?

Je veux juste aller m’acheter à manger.

J’étais hantée par une ancienne relation à laquelle tout le monde s’accrochait.

Puis j’ai avancé.

Je n’avais plus peur.

  • Merci à tous. Au revoir !

  • [membre de l’équipe] Allez,

  • c’est dans la boîte.

  • Merci.

[cris]

Il est écrit : “Selena Gomez fera son entrée

dans le top 20 du classement Billboard Hot 100.

Elle et Adele sont les seules femmes de l’Histoire

  • avec une telle entrée dans ce registre.”

  • [Mingus] Oui.

  • [Stevens] Oui.

  • Je vais pleurer.

[les fans crient]

  • Une de vos plus grandes chansons ?

  • Oui.

  • Votre plus grande chanson ?

  • [La foule crie]

[Gomez] Je voulais être vraie,

et j’ai la chance d’être dans une position

où je peux aider les gens.

J’ai dû surmonter le pire chagrin d’amour,

et tout oublier d’un seul coup.

C’était très perturbant, mais il fallait le faire.

Et c’est la meilleure chose qui me soit arrivée.

[Janick] Et ton message, c’est…

Je viens de dire que c’était la meilleure chose.

  • [Janick] Désolé.

  • T’as pas écouté.

  • Je le répèterai pas.

  • [Janick] Allez.

Non.

Allez. Pose ta question.

[Janick] C’est la meilleure chose qui te soit arrivée ?

[rit]

La meilleure chose qui me soit arrivée, oui.

Quand veux-tu sortir ton album ?

  • Janvier.
  • [Janick] D’accord.

Juste pour savoir si tu dois partir,

  • s’il y a des soucis…

  • Je vais au Kenya et à Londres.

  • D’accord.

  • [rit]

Six belles semaines en perspective.

Est-ce que tu veux chanter aux AMA, cette année ?

Oui.

D’accord.

  • Si tu veux y aller…

  • J’ai envie.

  • …organisons ça maintenant.

  • Parfait.

  • D’accord.

  • [soupire] Mon estomac.

  • [Morgenroth] Tu as faim ?

  • Non.

  • [Morgenroth] Ça va ?

  • Oui, c’est les nerfs.

Il fait frais. Tu veux un pull ?

  • Je bous.

  • Tu as chaud.

  • Tu es au bon endroit.

  • Oui.

  • J’étouffe.

  • Je me les gèle.

C’est un vrai igloo.

  • Vous allez me tuer, mais…

  • Recommençons.

  • Je vais y aller.

  • D’accord.

  • Tout va bien ?

  • Je suis… Oui.

[Morgenroth] Cette réunion la stresse.

[membre de l’équipe] Je pense.

  • [membre de l’équipe 2] Moi aussi.
  • D’accord.

[membre de l’équipe 3 rit] Oui.

[Gomez] J’étais pas montée sur scène depuis deux ans,

j’ignorais si j’étais prête.

À quoi bon écrire une chanson si on a peur de la chanter ?

Après les AMA, je partais pour le Kenya.

Les médecins m’avaient interdit d’y aller après ma greffe de rein,

et j’étais enfin prête.

Raquelle et moi allions visiter une école primaire,

et une école pour les jeunes femmes.

J’avais récolté des fonds avec elles pour la WE Charity au Kenya.

Ça faisait beaucoup,

mais c’était ma seule chance avant la sortie de l’album.

[crie]

  • C’est fini.

  • C’est bon ?

  • Oui, c’est fini.

  • [s’exclame]

  • Allez.

  • [infirmière] Inspire et expire.

[l’infirmière rit]

[Stevens] Aïe ! Coucou !

  • [Gomez] Tu l’as fait ?

  • Oui.

  • Bravo.

  • Je me repose.

Tu as mal ?

J’ai mal au bras.

Oh, ma pauvre.

  • Tu vois ce que je vis.
  • Tu as plus subi que moi.

J’allais dire : “En fait, non.”

[rit]

  • Je suis fière de toi.
  • Merci.

[journaliste] Le retour attendu de Selena Gomez sur la scène des AMA.

Son premier concert…

UN JOUR AVANT LE CONCERT

…depuis deux ans,

après tout le drame Bieber et son retrait du showbiz.

♪ J’ai vu les signes et les ai ignorés ♪

♪ L’amour m’a aveuglée ♪

♪ Tu as mis le feu… ♪

[râle]

[coach] C’est à cause des nerfs.

Laisse ta mémoire musculaire agir,

et tout sortira naturellement.

Fais-toi confiance.

Sel, on va en faire une autre.

  • Il va falloir chanter.
  • Oui.

Vas-y !

  • Donne tout !
  • C’est pas ma chanson.

Je me souviens même plus de celle-là.

Et alors ? Chante ce que tu peux.

[Lauren Daigle, Gomez] ♪ Je lutte contre les voix dans ma tête ♪

♪ Qui me rabaissent sans cesse ♪

Allez !

♪ Ces mensonges qui me disent ♪

♪ Que je ne serai jamais à la hauteur ♪

[soupire]

Dieu me vienne en aide.

[le public crie]

[“Lose You To Love Me”]

♪ Tu m’as fait des promesses Et j’y ai cru ♪

♪ Tu étais ma priorité Et tu en a profité ♪

♪ Tu as mis le feu à ma forêt ♪

♪ Elle s’est consumée Mon refrain était plein de fausses notes ♪

♪ Car ce n’était pas le tien ♪

[journaliste 1] Selena Gomez a fait une crise de panique…

[journaliste 2] On lui reproche des fausses notes…

[journaliste 3] Elle sait pas chanter

après 10 ans de carrière, et gagne des millions.

[journaliste 4] …l’anxiété ne disparaît pas comme ça.

Elle a même dit que son lupus amplifiait son anxiété.

[Teefey] Salut. Elle est debout.

  • [Stevens] Coucou.
  • [Gomez] Salut.

[Stevens] Oh. Comment ça va ?

[amie] Bonjour, Winnie. [bisous]

Je t’ai emmené de la soupe… [inaudible] …ce truc,

et un jambon fromage.

[Mingus] Aleen demande si après le Kenya quand tu seras en promo à Londres,

tu y seras pour trois jours,

tu voudras passer un jour à Paris et rentrer.

  • Tu viendras, Raquelle ?
  • [Stevens] Oui.

D’accord.

[Mingus] Tu trouves que c’est trop ?

Non, mais je veux pas me précipiter.

Des années que j’ai pas fait de promo.

J’ai horreur de ça.

[Stevens] Mais là tout ira bien,

car tu aimes ce que tu as créé…

  • [Gomez] Hum.
  • …et ça te ressemble.

Ne parlons plus de travail.

  • [Stevens ] D’accord.
  • Mettons un film.

J’ai besoin d’une pause.

[amie] De tout ?

Non, j’ai beaucoup de travail.

Vas-y d’abord…

[Janick] Le planning t’importe peu, mais tu pars en Afrique.

Oui, le Kenya d’abord,

et ensuite la promo à Londres et Paris.

D’accord. Tu te sens capable de faire tout ça

  • ce mois-ci ?
  • Oui.

Je m’inquiète pas.

[Janick] Et ensuite le clip, la promo, la chanson.

Hum hum.

  • [agent aéroport] Un ordinateur ?

  • Non. On enlève les chaussures ?

  • [agent aéroport] Oui.

  • Oui.

En route. Wouh !

  • Wouh !
  • Merci.

Bienvenue.

  • C’est une bénédiction.
  • Quoi ?

La pluie, on dit que c’est une bénédiction.

  • Une bénédiction ?
  • Oui.

Quand il pleut ici, c’est une bénédiction.

  • [Stevens] Génial !
  • Oh ! Wouah ! [rit]

[guide] Mettez ça. Ça va, avec les caméras ?

  • Oui, ça va.

  • [guide] C’est bon ?

  • Bonjour à vous.

  • [élève] Bonjour.

  • Quel est ton nom ?

  • Aneesia.

  • Aneesia ? Selena, enchantée.

  • Oui.

Bonjour, je suis Selena. Je suis venue avec l’organisation WE,

je voudrais rendre hommage à votre soif d’apprendre.

Je suis ravie d’être ici.

[Aneesia] Tu es allée jusqu’où ? La terminale ?

  • Jusqu’en quatrième…
  • Hum hum.

…et j’ai fait le reste sur les plateaux.

J’étudiais cinq heures, puis j’allais travailler…

Hum hum. Wouah.

C’était spécial

d’avoir un ordinateur pour prof. C’est pas réel…

[élève] Wouah.

…mais ça a marché pour moi.

[Aneesia] L’an dernier on avait un groupe

et on chantait ta chanson.

♪ Qui dit que tu n’es pas parfaite ♪

  • [rit]

  • [Gomez] Oh, ma chanson !

  • Une de mes préférées.

  • [élève] ♪ Qui dit, qui dit ♪

[ensemble] ♪ Que tu n’es pas parfaite ? Que tu n’en vaux pas la peine ? ♪

♪ Qui dit que tu es la seule À souffrir ? ♪

[Gomez] J’étais très timide à l’école,

je n’avais que deux amis.

Ma cousine était la capitaine de l’équipe de pom-pom girls,

alors personne ne me faisait des misères.

Ma cousine contrôle tout.

[Stevens] D’accord.

J’ai grandi dans une famille de huit enfants.

Au début, ma mère voulait me marier,

mais ils ont fini par dire :

“Puisque tu as obtenu une bourse dans une école,

ce n’est plus la peine.”

Ils ne paient rien.

Ils ne vont donc pas me marier.

  • [Stevens] Je vois.
  • Tu crois en l’amour ?

[élève] En l’amour ?

Tu y crois ?

[les élèves rient]

  • Je sais que vous vous aimez.
  • [élève] Oui.

[rit] L’amour est un cadeau.

  • [élève] Oui.
  • [élève] Oui.

Ça vous fait envie ou vous préférez…

  • vous concentrer sur l’école…

  • [Aneesia] Pour moi…

  • …et ça viendra plus tard ?

  • [Aneesia] Oui.

Avoir un petit copain,

je le ferai quand j’aurai fini le lycée.

[claquement de langue] Parfait.

Je ne veux pas être distraite.

Je préfère rester concentrée.

Quand on construit une maison,

on ne commence pas par le toit.

  • On commence par les fondations.
  • [cris]

Je n’ai pas les fondations,

donc je vais aller jusqu’en terminale…

et ensuite je verrai.

[Stevens rit] J’admire.

Très bien dit.

[parle swahili]

[Stevens] Hum.

[parle swahili]

  • Mon nom ? Selena.

  • Selena ?

  • Oui.

  • Selena.

  • Et vous ?

  • Diana.

  • Diana ?

  • Hum.

  • C’est beau.

  • [rit] Hum.

[Stevens] Raquelle.

  • Elle dit : “J’ai un fils.”
  • Ah d’accord ! Un fils plus âgé.

Je pourrais lui plaire ?

Quel âge il a ?

  • [femme] Il a 20 ou 21 ans.

  • [Stevens] D’accord !

  • [Gomez] D’accord.

  • Ce serait mieux

pour Selena, on a 27 ans, et elle préfère les plus jeunes.

C’est pas vrai. Raquelle !

Ça m’est arrivé par le passé.

J’ai l’impression que mon lupus fait des siennes.

  • Tu peux m’ouvrir ça ?
  • [Stevens] Hum hum.

Mes mains ne vont pas mieux.

[Stevens] Ça tremble ?

Non, elles me font mal.

  • Dès que je fais ça.
  • [Stevens] Pourquoi ?

Aucune idée, le médecin n’a rien vu d’enflammé.

Il dit que le seul moyen de savoir, c’est…

  • Merci.

  • Hum hum.

  • Passer un scanner ou une IRM.

  • D’accord.

  • Je le ferai en rentrant.

  • Hum hum.

UNIVERSITÉ WE

Je suis Betty Chep, et je fais des études d’infirmière ici.

En prenant votre tension, quelle est la moyenne…

[Chep] Être infirmière, c’est aider les gens

quand ils sont au plus bas.

La meilleure chose qu’on puisse faire.

Mon père était mon inspiration.

Il m’a vraiment appris…

l’importance de l’empathie envers les autres,

et de donner plus que ce qu’on reçoit.

Oui.

Je crois en Dieu.

Je me suis toujours dit que peu importe ce qu’on pensait de moi,

ce que Dieu avait prévu pour moi,

j’allais l’accomplir.

  • C’est génial.

  • Oui.

  • Moi aussi je crois en Dieu.

  • Wouah.

[Chep] Je suis née dans une famille de classe moyenne.

Malheureusement, quand j’étais en terminale,

mon père est mort dans un accident de la route.

Ma mère n’avait pas les fonds nécessaires pour m’envoyer à l’université.

Je suis restée six ans à la maison,

à ramener du bois, de l’eau, m’occuper de la maison.

Je me suis sentie très mal,

j’avais l’impression d’être un poids pour ma mère et tout le monde.

J’étais désemparée et désespérée,

je suis allée à la rivière, et je me suis dit…

“Je vais me noyer dans cette rivière.

Tout arrêter…

pour ne plus voir ma mère souffrir,

ni mes frères et sœurs…

En finir.”

Puis j’ai réfléchi…

“Si je mets un terme à ma vie en étant l’aînée de ma fratrie,

quel exemple je leur donne ?”

  • Wouah.
  • Je me suis réveillée,

j’ai pris de l’eau et je suis rentrée.

Quinze jours après,

on m’a appelée pour un entretien, ici, à l’université WE.

  • Wouah.
  • [Chep] Un miracle.

Et regardez-moi, je suis un exemple pour ma communauté.

[ensemble] Tu l’es.

On me demande de parler aux filles,

et je leur dis que même si c’est dur chaque jour,

il faut persévérer et un miracle arrivera."

  • Oui.
  • [Chep] Oui.

Quel courage, quand on pense à en finir,

de comprendre que ça n’est pas la solution.

  • Oui.
  • [Gomez] Par toi-même.

Je sais ce que c’est. Quand tu racontes ça,

je connais ce sentiment, quand tu es sur le point

  • de te faire du mal.
  • [Chep] Oui.

Je suis si contente de te connaître. [rit]

C’est un honneur de te connaître aussi. [rit]

[rit, renifle]

[grondement du tonnerre]

[cri]

Oh. Raquelle ! Viens.

[crie]

[Gomez] Un de mes buts dans la vie…

et j’y pense depuis sept ans,

  • c’est un projet de loi…
  • Oui. Wouah.

…pour mettre en place un cours obligatoire de thérapie

de la primaire au lycée.

Quand on est enfant à la maternelle,

on vous demande comment vous vous sentez.

On vous apprend les émotions avec des bonhommes contents ou tristes,

ce qui est super, mais pourquoi on ne continue pas ?

  • On devient complexes émotionnellement…

  • Oui.

  • …et c’est dur à gérer.

  • Hum hum.

  • [organisateur] Petite question.

  • [Gomez] Oui.

FONDATEUR DE WE CHARITY

  • Qu’est-ce qui t’empêche ?
  • L’idée est bonne.

Que je n’en sois pas capable.

[membre de l’asso] Hum.

Pas à la hauteur.

[membre de l’asso] Hum.

J’ai toujours ressenti ça, en grandissant.

  • [membre de l’organisation] Hum. Oui.
  • [Gomez] Hum.

Mais c’est justement ça qui te permet

d’être comme les autres.

Et qui fait de toi la personne parfaite.

[Gomez] Je ne me suis jamais sentie à la hauteur.

Même sur scène, devant un public,

je trouverai toujours la personne qui ne m’aime pas, et je la croirai.

Je veux croire en moi.

Ces gens rencontrés au Kenya sont si généreux.

J’aimerais me dire que je mérite d’être ici avec eux.

[cloche de vache]

[Stevens] On en reparlera.

  • De quoi ?

  • Tout ça.

  • Quoi ? Ah, je sais. [renifle]

  • Tu es triste.

On devrait partir tous les trois mois.

Se planifier des voyages.

Il faut qu’on parle de pourquoi tu détestes tant rentrer,

pourquoi tu veux éteindre ton téléphone.

Ça n’est pas normal.

Qu’est-ce qu’on pourrait mettre en place

pour que tu n’aies plus peur de le rallumer,

pour que tu ne sois pas triste de rentrer, que tu ne détestes pas ton boulot.

  • Tu comprends ?
  • Hum.

Tu peux établir des choses dans ta vie

pour t’aider à le faire.

Tu n’es pas obligée de vivre dans cet état.

Là, tu échappes à la réalité, tu comprends ?

C’est pas la réalité ?

Non, c’est leur réalité.

Ça peut être une réalité ponctuelle,

tu peux revenir faire du bénévolat une semaine,

mais c’est pas la réalité.

♪ Je veux rester pour toujours ♪

♪ Je veux pas fermer les yeux ♪

CHORALE DES GARÇONS KENYANS

♪ Je veux rester pour toujours ♪

♪ Je veux pas fermer les yeux ♪

♪ Je veux rester pour toujours ♪

♪ Je veux pas fermer les yeux ♪

♪ Je veux rester pour toujours ♪

♪ Je veux pas fermer les yeux ♪

[applaudissements]

LONDRES

[cris]

[klaxons]

  • [Gomez] C’est qui ?
  • [staff] Un paparazzi bloque.

[Keshishian] Une voiture de paparazzis.

[staff] Oui, ils s’associent.

C’est très bruyant ici, Chris.

[Chris] Oui.

C’est un peu le choc des cultures.

[Chris] Je sais.

  • [Mingus] Selena ? Bonjour.
  • Hum hum.

[Gomez] Bonjour.

Il est 7 h, les maquilleurs arrivent dans 30 minutes.

[Stevens] Selly ?

Oh non, j’ai fait un cauchemar.

Je n’en ai pas eu un seul au Kenya.

  • [amie] Oui…
  • Pas un cauchemar au Kenya.

[Gomez] Je disais quoi ?

Tu marmonnais en dormant, j’ai pas tout compris,

mais tu as dit : “J’ai du café pour tout le monde !”

  • Je me suis dit : “Super !”
  • Elle a dit ça ?

[son amie rit] Et elle a dit…

[Stevens] Ce que tu fais aujourd’hui

te donne la possibilité de faire ces voyages,

  • et de faire la différence.
  • Hum.

Bien que ça soit difficile…

Tu peux commander ce repas thaïlandais ?

[Stevens] Maintenant, à 7 h du matin ?

  • Oui.
  • Alors c’est parti.

Nous recevons la seule, l’unique, la queen…

  • Oh.
  • …Selena Gomez !

[cris, applaudissements]

  • [animateur] L’album sort.
  • Oui.

Après une pause.

Qu’avez-vous fait pendant ce temps ?

J’ai traversé une phase compliquée sur le plan personnel,

je n’ai donc pas eu d’autre choix que d’arrêter.

Bonjour à tous, je suis Selena Gomez,

et je réponds aux questions d’Internet.

“Selena Gomez mange des Oreos avec une fourchette.”

Bonnes questions. Je contribue à la société.

Combientième interview ?

Quatrième.

  • [Green] Quatre ?

  • [Maskell] Déjà ?

  • [rit]

  • [Barr] Votre single m’a touché,

je veux vous prendre dans mes bras,

vous emmitoufler dans un plaid, et parler de garçons.

Le message de cette chanson, c’est justement

que je n’ai pas besoin de parler d’eux.

[paparazzi] Selena, pour les fans !

Salut, c’est Selena Gomez, et je joue à l’Emoji Game.

Un péché mignon de nourriture improbable ?

Pop-corn et jus de cornichon.

[journaliste] Couleur préférée ?

Le rouge.

Les Sorciers de Waverly Place.

  • [Gomez rit]
  • Arrête.

Un DJ pour un mot.

“Marshmello.”

  • Doux.

  • C’est tout, merci.

  • [cameraman] Merci.

  • Merci.

Oh, désolée.

[soupire]

[membre du staff] Sacrées questions.

[le staff rit]

Quelle perte de temps.

Et maintenant ?

[amie] On se lève, les maquilleurs sont là dans 10 minutes.

Désolée, je dormais. Je fais quoi ?

  • [avale, rit]
  • [s’esclaffe]

Cette sensation avec le décalage horaire…

C’est très spécial.

  • [coiffeuse] C’est fou.

  • [Marino] C’est un mélange de tout.

  • [coiffeuse] Pire que la fatigue.

  • [Marino] Oui.

[coiffeuse] On se sent dans un autre monde.

  • [Marino] Dans l’espace.
  • [coiffeuse] Oui.

[manucure] C’est bon.

[bip]

[sirènes]

Ils viennent me chercher.

[l’équipe rit]

[Stevens] On fait le dîner d’anniversaire de Marissa le soir de notre retour.

[Gomez] Le soir où on rentre ? Non, j’ai autre chose à faire.

Je n’irai pas. J’ai un clip vidéo le lendemain.

Sympa.

  • C’est pas rien.
  • Ce sera chouette.

Oui ça l’est toujours, mais après on accuse le coup.

Je pensais juste que ça te tenterait,

  • mais apparemment…

  • Ça me tente,

  • sans passer un jour à récupérer.

  • D’accord.

Tu trouves que je me plains de mon travail ?

Tu en donnes l’impression. [se racle la gorge]

Mais non, Raquelle. Je dis que j’ai besoin de repos.

  • Pas que ça m’embête…
  • [se racle la gorge] Ce n’est pas ça,

c’est la façon dont tu le dis.

Je ne me plaignais pas de mon travail.

Je disais juste que j’apprécierais de pouvoir dormir un peu.

[se racle la gorge]

[Gomez soupire]

  • Tu me trouves ingrate…
  • Non, je n’ai pas dit ça.

Mais je ne te trouve pas en forme ces derniers jours,

j’essaie de comprendre ce qui ne va pas.

Après une super semaine en Afrique…

Je sais.

Je me réveille à peine.

Je ne cesse de répéter que j’adore Londres.

Que veux-tu de plus ?

Rien.

[se racle la gorge]

Je m’inquiète, car tu as l’air triste.

Je m’éclate.

Tant mieux, dans ce cas,

parce qu’on ne dirait pas, d’où ma question.

  • J’en peux plus.
  • [tousse]

Hum hum.

[mâche, tousse]

[cris des fans français]

Wouh !

  • Bonjour.
  • [le staff discute]

[journaliste NRJ] Dans ce nouvel album, que voulez-vous que les fans

retiennent de ce projet ?

C’était le bon moment de raconter mon histoire,

avant que ça n’arrive à un point ou ça ne compte plus.

Le but de “Lose You to Love Me”,

c’est d’aider les autres.

Dire aux gens qu’ils ne sont pas seuls,

que ces émotions sont très complexes,

et ce qu’il faut faire, c’est lâcher prise.

Vous êtes chanteuse, actrice, vous avez fait de la télé, de la mode.

Vous souhaitez essayer autre chose ?

  • À l’avenir ?
  • Hum,

je vais continuer de faire tout ça pendant un moment.

Mais quand ça s’arrêtera,

je me consacrerai à des œuvres caritatives.

  • C’est bon pour moi.

  • Oui.

  • [s’esclaffe] Wouah. Merci.

  • [rit]

  • J’adore.

  • [rit] Merci beaucoup.

Je suis tellement comprise.

On a terminé ?

  • [employé NRJ] Oui.
  • [staff] C’est agaçant.

Je peux m’asseoir ?

Oui, ma chérie.

  • Vas-y.
  • [staff] C’est bon.

[styliste] On va te changer.

  • J’ai jamais rien fait d’aussi con.
  • Comment ça ?

Je peux plus faire ça. Aucun intérêt.

Je me sens tellement vide.

  • [râle]
  • Oui.

Elle m’a posé des questions, des bonnes,

sans même écouter mes réponses.

Je veux plus faire ça.

J’ai l’impression d’être un produit.

[soupire] Bon sang.

  • Ça m’a mise en colère.
  • [staff] Oui.

Ça me rappelle quand j’étais à Disney.

[staff] Mauvais souvenirs.

J’ai passé des années à m’en défaire.

On dirait une sorcière…

dans cette tenue, il manque que la baguette.

  • Enfin bon.

  • [Keshishian] C’est fait,

  • et plus à faire.

  • Oui.

[cris des fans]

Bonjour.

[cris]

[les fans crient] Selena !

  • Comment ça va, Selena ?
  • Selena !

[cris]

[cris des fans] Selena !

Je vais par là.

[fan 1] Tu es trop belle. Merci.

  • [pleure]

  • Ça va ? Tout va bien.

  • [pleure]

  • Ne t’inquiète pas.

  • C’est des larmes de joie ?

  • Oui.

Tant mieux.

  • On peut faire une photo ?
  • Oui.

[fan 2] Selena, une photo !

[cris]

  • [sécurité] Tout va bien ?
  • Oui.

[soupire]

[râle]

[Stevens] Tu veux tes médicaments du matin ?

Hum.

[amie] Je connais la réponse, mais… Prends-les.

  • [conversations des paparazzis]
  • [paparazzi] Bonjour, Selena !

[obturateurs]

[respire profondément]

[parle, inaudible]

Mettez-le à l’intérieur ou en dessous.

[employé Capital FM] On vous a briefée ?

  • Non. Toujours dans l’impro.
  • [rit]

[rit] Vous serez seule dans la pièce.

Vous allez parler à votre reflet.

  • D’accord.
  • Vous entendrez

les directives de l’enceinte ici.

  • D’accord.

  • Et ça sera bon.

  • D’accord.

  • Parfait.

[employée 2 Capital FM] Bonjour, Selena. Ouvrez la première enveloppe.

“Une chanson qui vous fait vous sentir amoureuse.”

[claquement de langue] Je suis pas sûre d’en avoir une.

[rit]

Enveloppe numéro deux.

[se racle la gorge]

“Que voyez-vous devant le miroir ?”

Que de grandes questions.

[claquement de langue] Je…

[soupire] Je vois…

Je travaille toujours sur ce que je vois dans le miroir.

Ce sont de bonnes questions.

Quel est votre plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve serait de sauver…

la vie des gens à travers…

[soupire] …n’importe quoi,

que ce soit une chanson, de la musique, parler des soucis

et des épreuves que j’ai affrontés.

Poser les mots pour ceux qui ne comprennent pas ce qu’ils vivent,

ce qui leur arrive.

Voilà ce que j’aimerais. [rit]

Merveilleux. Merci beaucoup.

[Gomez] Cette fille paralysée par l’anxiété,

incapable de bouger devant le miroir,

sourit quand on la regarde, mais pleure quand elle est seule.

Elle se cache, car elle a peur de se montrer.

Mon monde est vide.

Il est vaste et froid.

Je rêve de joie et d’espoir.

Un air pur où je puisse enfin respirer.

Ce qui fut ne sera plus.

Pourquoi tout le monde porte un T-shirt “Rare” ?

[Fallon] Rare est sorti. Acclamé par Rolling Stone.

“Un triomphe”, pour Billboard.

Variety dit que Rare est un des meilleurs albums récents.

[animateur] Troisième album studio

de Selena, son premier en quatre ans.

Elle a déclaré : “C’est celui dont je suis le plus fière.”

[Gomez] Le Kenya, c’était un rêve.

Quand je leur ai parlé de garçons par curiosité,

elles m’ont dit : “Non merci.”

  • [rit]
  • “On préfère”…

Elles ont gloussé : “On se concentre sur l’école,

et on verra ensuite.” Je les ai félicitées.

  • [rit]
  • C’est génial.

Elles étaient bien plus sûres d’elles que je ne l’étais, c’était beau.

Parfois…

Je pense trop,

et si à aucun moment de ma vie

je donne aux autres,

je ne me sens pas bien.

Comme si je ne faisais que prendre aux gens,

donne-moi ci, donne-moi ça,

bien que je ne sois pas comme ça.

J’aimerais le faire plus régulièrement.

J’ai un dîner avec Aleen et Zack,

et on va parler

  • de mes objectifs.
  • [Keshishian] Oui.

Parlons du voyage et de l’organisation WE.

  • Vas-y.
  • [Gomez] Hum.

Dis-nous ce que tu en penses.

J’aimerais mettre en place un programme

qui soit enseigné dans les écoles.

Il y a tant à dire sur notre connexion à nos émotions,

développer cette sensibilité.

On est tout bonnement foutu,

  • si on n’a pas ça.
  • Tu…

Pas de compassion, pas d’empathie.

  • Oui.
  • On a aucun moyen

d’établir des liens avec les autres, car on ignore comment.

C’est ce que tu veux être.

  • C’est quelque chose…
  • Que tu veux faire.

Ça me tient à cœur.

[animatrice radio] Commençons par ce virus mortel,

qui selon les médecins pourrait affecter des milliers,

voire des millions de gens cette année.

Un deuxième cas aux États-Unis a été reporté.

On l’appelle le coronavirus.

[présentateur] Les grandes villes

ressemblent à des villes fantômes.

[présentatrice 2] D’un coup, notre vie quotidienne

est mise sur pause.

Les Américains naviguent à vue dans cette “nouvelle normalité”.

[présentateur 3] De grandes infrastructures

de Microsoft au Département de l’Énergie,

et même du Trésor sont impactées.

  • Les législateurs veulent des réponses…
  • Sel,

on va prendre ta tension.

[Stevens] Coucou, Winnie.

[présentatrice] Bonsoir à vous.

Breaking news avec l’organisation WE Charity

qui fait l’objet d’une enquête sur ses pratiques

impliquant le premier ministre, Justin Trudeau.

L’organisation ferme ses branches canadiennes.

Les ennuis sont arrivés après que le gouvernement libéral

lui a offert un contrat exclusif de plusieurs millions pour…

[Gomez] Les accusations contre la WE Charity

ont rendu mes projets avec eux impossibles.

[râle]

[Kielburger] Le plus important…

[Gomez] Ça m’a brisé le cœur, leurs intentions étaient bonnes,

ils avaient changé la vie des Kenyanes que j’avais rencontrées.

Tout était devenu si compliqué.

[Kielburger] On a lancé l’organisation en 1995,

encore gamins dans la cave de nos parents à Thornhill,

  • c’est notre 25e anniversaire…
  • Je veux pas écouter. Quel gâchis.

[Gomez] J’étais dévastée.

J’étais en colère.

La pandémie du Covid-19 nous séparait de nos amis et notre famille.

Et mon objectif au Kenya s’était envolé.

Mais contrairement à ce que je pensais,

il y a eu pire.

[pleure] Je sais pas. [renifle]

Mon lupus.

[cameraman] Tu souffres ?

  • [pleure]

  • Viens là, je suis désolé.

  • C’est rien.

  • [cameraman] Je t’aime.

Moi aussi. [pleure]

[cameraman] Ça va passer.

Ils vont te soulager, ça ira mieux.

[amie] C’était comme ça,

quand tu as été diagnostiquée ?

[sanglote] Oui, mais j’étais si jeune.

Je ne l’ai pas senti depuis. [sanglote]

  • Mince.
  • Là, ça fait très mal

dès le matin quand je me lève, [renifle]

je pleure tellement ça fait mal.

  • [amie] Oui.
  • Partout. [renifle]

Je fais beaucoup de cauchemars sur mon passé. [renifle]

Je crois que mon passé et mes erreurs… [renifle] …m’ont menée…

à la dépression.

Depuis toute petite, je travaille,

tout ce que je veux, c’est une famille. [renifle]

J’aimerais devenir maman.

Je l’ai dit à Raquelle. Parfois, j’aimerais tout arrêter,

être heureuse et avoir une vie normale, comme tout le monde. [renifle]

Et elle m’a dit : “Dieu t’a donné

tout ce succès pour ne pas abandonner.” [renifle]

Je ne veux pas être une grande célébrité,

je ne veux rien de ça.

Je sais juste que je dois l’utiliser à bon escient.

Je me sens bloquée et j’aimerais avancer. [renifle]

Allô ?

[Dr Wallace] C’est le Dr Wallace.

Je vais vous faire part de vos résultats.

Vous avez un facteur rhumatoïde positif,

ce qui signifie un lupus associant myosite et arthrite rhumatoïde.

Je peux vous prescrire une dose supplémentaire de Rituxan,

qui, à cette fréquence,

soulagerait vos douleurs articulaires pendant environ un an.

D’accord.

  • [Dr Wallace] C’est bon ?

  • Au revoir, Dr Wallace.

  • Bonne journée.

  • [Dr Wallace] Au revoir.

[renifle]

[membre de l’équipe] Au moins, ça explique un peu.

Oui, je me sens mieux en ayant des réponses.

Mais le Rituxan a été rude, la dernière fois.

[membre de l’équipe] C’est quoi ?

C’est un traitement sous perfusion,

ça dure quatre à cinq heures.

[bredouille] C’est un traitement très lourd au début, mais ça ira.

[infirmière] Tout va bien.

Ils m’ont donné un calmant, car je ne tiens pas en place.

Ma grand-mère n’a pas voulu venir…

Elle m’a vue traverser tout ça.

[Mingus] Mange pas ça.

[crache]

[Gomez] Pourquoi je suis là ?

Pourquoi je suis vivante ?

[Mingus] Voilà la ballerine Poucelina.

[Gomez] Pour une raison.

[Mingus] Premier bain de ce petit rat.

  • [crie]
  • [rit]

[Mingus] À ton tour.

  • Arrête. [rit]
  • [rit]

J’aime mes amis, ma famille. Je pense être une bonne fille,

une bonne amie, ça compte pour moi.

  • Que se passe-t-il ?
  • [rit]

Si je suis toujours là, c’est pour partager tout ce que j’ai

pour aider les autres.

JE ME DÉTESTAIS, ET J’AI ÉCOUTÉ MES ÉMOTIONS

Une partie de moi est restée au Kenya,

mais je m’y sentais parfois coupable.

Je déteste ça.

J’y suis allée, j’ai filmé, j’ai profité,

mais c’est dur, car je me sens égoïste.

Oui, c’était super, et oui, j’ai laissé une trace.

Mais ai-je fait assez ? Non.

Parler de la santé mentale au Kenya…

c’est… [bredouille] …beau.

Pas dans le sens…

où je me suis dit :

“Je l’ai fait, je suis quelqu’un de bien.”

C’était plus un nouveau départ, pour moi.

Bonjour, je suis Selena Gomez.

Pour la journée mondiale de la santé mentale, j’invite Dr Murthy,

administrateur de la santé, à parler avec moi de la solitude,

et donner aux gens les ressources pour trouver de l’aide.

Merci beaucoup, Selena. Je suis ravi

que l’on en parle.

On avait déjà de sacré défis avant la pandémie,

avec de nombreux cas de solitude, dépression et anxiété,

et je crains que ça ait empiré pour beaucoup de gens.

Comment identifier la solitude chez soi et chez les autres ?

Est-ce que les symptômes n’impliquent que de se sentir seul ?

[Dr Murthy] Difficile à dire.

Même dans une foule, on peut se sentir très seul.

Le monde est rempli de gens

qui à première vue, ont tout pour être heureux,

ils sont célèbres, riches ou puissants.

Mais ce qui compte vraiment, c’est la qualité de nos liens.

  • Hum hum.
  • Dès qu’on a des interactions

où on n’est pas soi-même avec des gens,

ça nous isole encore plus des autres.

Oui.

Et rendre service est un des meilleurs remèdes

contre la solitude que l’on ait.

On se prouve que l’on a de la valeur

à apporter dans ce monde,

sans forcément se lancer dans l’associatif.

En étant simplement présent et en écoutant quelqu’un,

on peut lui donner quelque chose de puissant.

Hum hum. Oui.

Pour se connecter à nous-mêmes, Selena,

et mieux se connecter aux autres,

il ne faut pas se transformer

en ce qu’on est pas.

Au contraire, il faut revenir à ce qu’on est réellement,

  • se recentrer pleinement…
  • Wouah.

…pour être capable de mieux apprécier

quand on donne et reçoit de l’amour.

Rien à ajouter. C’était fantastique.

Allez.

Tu viens avec moi ? Non ?

“Finissez les phrases.

Les inconnus qui me décrivent comme… alors que je sais que je suis…”

Les inconnus qui te décrivent comme une Américaine douce et gentille,

seraient surpris,

en voyant comme tu es complexe.

Les différentes couches de ta personnalité,

toutes tes facettes.

Oh.

  • Désolée.
  • Et toi, Ash ?

C’est une bonne réponse.

[claquement de langue] D’accord.

“Croyez-vous que chacun a sa vocation ? Si oui, ai-je trouvé la mienne ?”

Oui, je crois qu’on en a tous une.

Tu connais la tienne, mais tu ne t’y engages pas toujours.

C’est vrai.

Comment ça ?

Tu sais ce qui t’anime,

et te donne envie d’avancer, ce qui te rend heureuse.

Mais tu ne choisis pas toujours ça.

Oui, c’est de l’auto-sabotage.

Exactement.

Les choses ordinaires,

  • sans chaos constant…
  • Oui.

…te font peur, car quand on y pense,

dans ta vie depuis toute petite,

ça a toujours été le chaos.

  • Non ?
  • Si.

Donc c’est normal, tu ne connais que ça.

  • C’est dingue. Ça craint.
  • Oui.

Mais le côté positif, c’est que tu sais ce qui t’épanouit,

  • ce qui te rend heureuse.
  • [Cook] T’es pas bête.

Ce qui ne te rend pas heureuse.

Oh. Je t’aime.

Elle est bien plus calme.

C’est mignon, elle va bouger la main.

  • [rit]
  • [gazouillis]

Je te vois, tu me vois,

parce que je ressemble à ta maman.

[s’exclame] Regarde ma mère.

[amie] Oh, mon Dieu !

Je lui ressemble ?

Oui.

  • Quoi ?
  • [Gomez] Ah, la frange.

Là, elle épouse mon beau-père, Brian.

  • Il a été un super père pour moi.

  • [Mingus] Oh.

  • Trop mignon !

  • [Priscilla] Oh, génial.

  • Selena ? Bonjour.

  • Salut.

  • Comment ça va ?

  • [amie] Et toi ?

Ça va.

Ils ne mordent pas.

Coucou. [appelle les chiens]

Mon plus jeune.

  • La fille de ma cousine…
  • Eh ben.

…il manque mes deux autres, mon fils a une leucémie.

  • Oh, non.
  • Il est chez son autre maman,

et sa sœur voulait être avec lui.

D’accord.

  • Ils sont là-bas.
  • [babillages]

C’est quoi ? Tu veux m’effrayer ?

Tu sais qui c’est ?

Selena Gomez.

Je m’appelle Selena.

  • Tu écoutes ses chansons.

  • [rit]

  • Oui.

  • [s’exclame]

  • [cris]

  • [rires]

[Gomez rit]

[crie]

[Gomez rit]

  • [amie] C’est une comédienne.

  • [la fillette crie]

  • J’étais pareille. Oh.

  • [rit]

[amie ] Viens là, mon chien.

  • Tu es le mâle alpha.
  • Elle existe ?

Oui, elle existe.

  • J’étais à l’école avec elle.
  • [s’exclame]

Elle vivait juste à côté de chez moi.

  • [crie]
  • Maman a grandi avec elle.

Tu viens dans mes bras ?

  • [rit]
  • Oui ! [rit]

Tu es contente ?

Oui !

[rit]

  • [Gomez] Je voulais passer.

  • Merci de l’avoir fait.

  • Contente de t’avoir vue.

  • Avec plaisir, moi aussi.

  • Contente que tu ailles bien.

  • Oui.

Que ça se soit amélioré. J’ai eu peur pour toi,

car on a grandi ensemble, c’était dur de te voir ainsi.

Merci, je vais bien mieux.

On t’aime tous.

  • Au revoir !
  • Dis “au revoir” et “merci”.

[Gomez] Avec une santé mentale en déclin,

le plus important est de savoir quoi faire,

et de le reconnaître.

Je n’en ai pas honte.

J’ai dû réapprendre des choses qui m’avaient échappées.

Me dire : “Tu n’es pas une mauvaise personne.

Tu n’es pas répugnante,

ni folle, rien de tout ça.

Il va falloir l’affronter.

C’est un énorme travail, mais c’est la réalité.”

Cette relation entre ma bipolarité et moi…

sera toujours là.

Elle est devenue mon amie.

J’avais besoin de le vivre pour être qui je suis,

et je vais continuer à le faire.

Je suis très heureuse.

Je suis en paix.

Je suis en colère.

Je suis triste.

J’ai confiance en moi.

Je suis pleine de doutes.

Je suis en construction.

Je suis à la hauteur.

Je suis Selena.

EN 2020, SELENA GOMEZ A CRÉÉ RARE IMPACT FUND

POUR RÉCOLTER 100 MILLIONS DE DOLLARS

POUR DES RESSOURCES GRATUITES POUR LA SANTÉ MENTALE

DES JEUNES.

EN MAI 2022, SELENA ET RARE IMPACT FUND

ONT ORGANISÉ LEUR PREMIER FORUM D’ACTION SUR LA SANTÉ MENTALE DES JEUNES

EN COORDINATION AVEC LA MAISON-BLANCHE.

SELENA A RENCONTRÉ LE PRÉSIDENT ET ÉVOQUÉ LA CRÉATION

D’UN PROGRAMME SUR LA SANTÉ MENTALE DANS LES ÉCOLES DU PAYS.

SI VOUS ÊTES AUX ÉTATS-UNIS ET QUE VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE,

APPELEZ OU ENVOYEZ UN MESSAGE AU 988,

VOUS SEREZ MIS EN CONTACT AVEC DES PERSONNES QUALIFIÉES.

SI VOUS N’ÊTES PAS AUX ÉTATS-UNIS,

VOUS TROUVEREZ SUR APPLE.COM/HERETOHELP UNE LISTE DE CONTACTS.

  • [producteur] Merci de nous recevoir.
  • [Gomez] Avec plaisir.

Je veux que les gens comprennent qu’en faisant ça,

je vous ai confié tous mes secrets,

pour que vous transformiez mes mots en un album.

Je n’ai jamais fait ça. Et vous ?

  • Non.

  • Un journal intime ?

  • Non, c’est très personnel.

  • [producteur 2] Oui.

[producteur 1] Content qu’on ait pas charcuté tes notes.

  • [rient]
  • Pas du tout.

Sous-titres : Lucie Quinquis